"Bien entendu... c'est off"
Résumé
Dans un avion qui le ramène de La Réunion, Jospin confie ce qu'il pense réellement de Chirac. Rapporté, le propos suscite la stupeur de celui qui vient de le proférer : " C'était off. " Les qualificatifs désobligeants appartenaient à cette litanie de confidences que les journalistes écoutent mais ne doivent pas répéter. " Off " les guérillas entre ministres, Ferry contre Darcos, Mer contre Lambert. " Off " Michel Rocard, l'homme du " parler vrai " caché dans le jardin de l'Élysée. " Off " aussi les journalistes qui prêtent leur plume à l'un ou à l'autre et qui cornaquaient Noir ou Tapie. Au fil de sa carrière de journaliste politique à La Voix du Nord, La Croix, Le Monde et Le Nouvel Observateur, Daniel Carton a relevé nombre d'exemples de cette connivence intéressée qui voit le silence des uns payé par les services des autres : un logement, des voyages, des places à l'Opéra ou à la Comédie-Française... Cette complicité faite de bronzage en commun sous le commode prétexte d'"universités d'été ", voire plus si affinités, et d'une subtile pratique du tutoiement scelle le pacte qui unit " la France d'en haut ". Daniel Carton, pour sa part, a choisi de se situer délibérément du côté de cette " France d'en bas " sans cesse manipulée et qui n'a pas le droit de savoir ce qui se chuchote " off ". La politique comme on ne la raconte pas.
Pas disponible en CD.
Lu par :
Chantal Dejoie
Genre littéraire:
Société/économie/politique
Mots-clés:
Littérature française
Durée:
5h. 25min.
Édition:
Paris, Albin Michel, 2003
Numéro du livre:
21787
Produit par:
Association Valentin Haüy
ISBN:
9782226134691
CDU:
002
Documents similaires
Lu par : Louis Belon
Durée : 11h. 56min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 25288
Résumé:L'éclatement actuel du champ des théories sociologiques ne renvoie pas seulement à l'histoire des idées ; il s'inscrit dans une mutation sociale profonde qui conduit à abandonner la représentation classique d'une société conçue comme un ordre, où l'on peut identifier l'action sociale aux " lois " du système. En fait, ce que l'on appelle " la société " n'est plus réductible à un système intégré, un mode de production et un Etat national. Dès lors, l'objet même de la sociologie change : elle doit décrire des expériences sociales, c'est-à-dire les conduites individuelles de chacun d'entre nous. Celles-ci combinent plusieurs rationalités et plusieurs logiques, elles se présentent comme la juxtaposition d'appartenances communautaires, des calculs du marché et des exigences d'une authenticité individuelle ; et le seul principe d'unité de l'expérience sociale est le travail sur lui-même que poursuit chacun de nous afin de se percevoir comme l'auteur de sa propre vie.
Travailler peut nuire gravement à votre santé: sous-traitance des risques, mise en danger d'autrui, atteinte à la dignité, violences physiques et morales, cancers professionnels
Thébaud-Mony, Annie
Lu par : Ghislaine Pérésan
Durée : 9h. 52min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23029
Résumé:Les savoirs scientifiques et médicaux permettent aujourd'hui d'identifier de très nombreux facteurs d'altération de la santé par le travail. Pourtant, on constate la généralisation de la mise en danger délibérée d'autrui dans les choix d'organisation du travail, ainsi que dans les politiques publiques les rendant légitimes. Comment expliquer cette contradiction ? Par la pression des " décideurs ", chargés d'abaisser constamment les coûts et qui sous-traitent le travail et ses risques. En bout de cascade de la sous-traitance, la figure de l'intérimaire et de tous les travailleurs " invisibles " témoigne d'un retour à l'insécurité et à l'indignité, formes modernes de servitude. À partir de nombreux témoignages recueillis dans divers secteurs de l'industrie et des services, et à partir de l'exemple phare de l'amiante, ce livre met en lumière l'" angle mort " de la santé publique : les atteintes à la vie, à la santé et à la dignité des travailleurs. Se situant en référence au code de procédure pénale, l'auteure montre comment, au nom des règles du capitalisme néolibéral, l'impunité des responsables est totale, qu'il s'agisse de l'homicide, du délit de mise en danger d'autrui, des atteintes à la dignité ou de la non-assistance à personne en danger. Elle montre aussi les dérives d'une recherche sous influence. Un livre salutaire qui appelle à la vigilance citoyenne et à la résistance individuelle et collective. Prix 2008 de l'Association des journalistes médicaux de la presse grand public (AJMED). Prix Prescrire 2008.
Opération banlieues: comment l'Etat prépare la guerre urbaine dans les cités françaises
Belmessous, Hacène
Lu par : Fabienne Chalendard
Durée : 6h. 36min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24729
Résumé:Entre 1977 et 2003, la politique de la ville visait à " réinjecter du droit commun " dans les quartiers d'habitat social. Mais depuis, derrière les grands discours, une autre politique se déploie discrètement : la préparation d'une guerre totale aux cités, transformées en véritables ghettos ethniques, chaudrons sociaux dont le " traitement " ne relèverait plus que de l'éradication ou de la force armée. Voilà ce que démontre cette enquête implacable d'Hacène Belmessous, nourrie de documents confidentiels, de témoignages d'acteurs de la " sécurité urbaine " ? politiques, urbanistes, policiers, gendarmes et militaires ? et de visites des lieux où militaires et gendarmes se préparent à la contre-guérilla urbaine. Il explique ainsi qu'un objectif caché des opérations de rénovation urbaine est de faciliter les interventions policières, voire militaires, à venir dans ces territoires. Et il montre comment, à la suite des émeutes de 2005, deux nouveaux intervenants ont été enrôlés par le pouvoir sarkozyste : la gendarmerie mobile et l'armée de terre. Car avec l'adoption en 2008 du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, l'idée d'un engagement des forces terrestres en banlieue n'est plus un tabou. Mais s'ils se disent loyaux envers le chef de l'État, nombre d'officiers interrogés récusent ce " scénario de l'inacceptable ". Quant aux gendarmes, ils contestent ouvertement leur rapprochement avec la police, tandis que nombre de policiers, aujourd'hui en première ligne, récusent la militarisation croissante de leur action. Autant de révélations inquiétantes, pointant les graves dérives d'une politique d'État ayant fait sienne un nouvel adage : " Si tu veux la guerre, prépare la guerre ! "
Lu par : Ghislaine Pérésan
Durée : 3h. 13min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23502
Résumé:Café, thé, chocolat, riz, jus de fruits, épices mais aussi jeans, tee-shirts, couettes, ou encore gel douche, des centaines de produits du quotidien, souvent distribués en grande surface, sont estampillés "commerce équitable". Or, devant la multitude des marques fleurant bon l'alter-mondialisme et l'exotisme bio, il arrive au consommateur de douter : l'étiquette "commerce équitable" ne serait-elle pas une invention marketing destinée à glisser quelques kilos de bonne conscience dans les rayonnages des supermarchés ? Joaquin Munoz, directeur général de Max Havelaar - France, organisation non gouvernementale dont le logo est aujourd'hui présent sur plus de 2000 produits, répond sans langue de bois aux multiples interrogations suscitées par cette nouvelle utopie concrète. Enjeux et impacts mais aussi polémiques et avenir, cet essai pratique et dictatique décrypte le commerce équitable pour nous permettre d'en faire une réalité durable.
Lu par : Louis Belon
Durée : 4h. 30min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 24592
Résumé:Êtes-vous condamné à fêter Halloween sans rien en penser ? Si vous croyez que cette fête favorise l'équilibre psychique de nos enfants, qu'elle contribue à redonner du sens à la démocratie et à lutter contre les extrémismes qui corrodent les liens sociaux, alors allez jouer avec les tristes sorcières, laissez vos rejetons s'adonner à la magie et applaudissez les squelettes qui défilent dans les rues. Mais si vous avez un doute, ouvrez ce livre.
Lu par : Elisabeth Duclert
Durée : 4h. 39min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23241
Résumé:Il était huit heures moins dix quand j'ai reçu le premier coup de fil. C'était un journaliste de RTL. Il m'annonçait avec ménagement que, selon une information officieuse, Jacques Martin serait décédé dans la nuit. «Nous vérifions. Si la nouvelle se confirme, malheureusement, est-ce que je peux vous rappeler pour que vous disiez quelques mots sur votre ami ?» J'avais à peine raccroché que le téléphone sonnait à nouveau : «C'est Europe 1. L'agence France Presse vient d'annoncer la mort de Jacques Martin. Vous pouvez rester en ligne ? Nous aimerions vous interviewer en direct dans le journal de huit heures. - Oui, oui, bien sûr», répondis-je. Mais que dire en de pareils moments ? J'étais profondément triste, mais pas vraiment surpris. Le véritable choc, je l'avais eu un mois auparavant. Troublé par une sorte de pressentiment, j'avais subitement décidé d'aller voir Jacques à l'hôtel du Palais à Biarritz, où il était venu se réfugier après sa séparation d'avec Céline, sa dernière compagne. En le découvrant dans son fauteuil roulant, le corps amaigri par la maladie, le visage émacié et le regard fixe, j'avais difficilement retenu mes larmes. Il ne parlait pratiquement plus mais il avait fait comprendre à son infirmière qu'il souhaitait que je reste déjeuner avec lui et avec David, son fils aîné, venu lui rendre visite. Il faisait beau. Nous nous sommes installés au bord de la piscine, où s'ébattaient ses deux derniers enfants, Clovis et Juliette, en compagnie de leur nounou. Autour de lui, nous affichions tous un air enjoué pour ne pas gâcher ces moments précieux et apparemment heureux. Mais il n'a pas touché à son assiette. Il semblait déjà très loin de nous. En le quittant, ce jour-là, je savais que je l'embrassais pour la dernière fois. Au moment d'intervenir à l'antenne, pourtant, je préférai ne pas évoquer ces images douloureuses qui me hantaient, pour ne rappeler que les plus beaux souvenirs de notre longue amitié.
Lu par : Evelyne Fournier
Durée : 5h. 36min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 25326
Résumé:Trois mille disparitions sont signalées chaque année en France, dont trois seulement font l'objet d'une procédure criminelle... qui n'aboutit pas toujours. Bien souvent, dans les plus ténébreuses de ces affaires, on ne peut que constater l'absence définitive du corps de la victime. Roger-Louis Bianchini revient sur ces histoires énigmatiques de « crimes sans cadavres » : parfois, la police a recueilli des aveux complets ; parfois, les preuves accablantes s'accumulent, sans que jamais le meurtrier ne reconnaisse les faits. Une grand-mère anodine peut cacher une « mémé flingueuse », découpant à la meuleuse à ciment le corps d'un amoureux volage. Un bon père de famille peut avouer en sanglotant avoir étranglé sa maîtresse, son fils et son chien... avant de les couper en morceaux. Les enquêtes sans cadavres se referment généralement trop vite sur des meurtres passionnels ou crapuleux. Journaliste pugnace, l'auteur a repris le fil d'investigations oubliées, rencontré des témoins négligés en leur temps et cherché à éclairer les aspects les plus mystérieux de ces crimes. Glaçant comme un polar.
Lu par : Evelyne Fournier
Durée : 2h. 6min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23602
Résumé:A force de lois sur le financement de la loi publique, nos élus ont réussi à faire croire que nos écuries d'Augias sont propres ou presque propres. En fait, tout continue comme avant. Tout est même pire qu'avant puisque plus personne ne dénonce la corruption politique. Brice de Tours en connaît, lui, toutes les recettes. Il en livre ici les secrets, à la manière d'un faux Candide qui veut que les choses se sachent. Dans ce petit manuel en forme de fable, tout est vrai. De quoi faire grincer bien des dents. Sous le grand manteau de la morale, la politique reste une fille de petite vertu.
Lu par : Michel Audierne
Durée : 4h. 25min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 28017
Résumé:Ce sont des hommes d'une grande sagesse, réunis pour la première fois : un moine bouddhiste, un psychiatre, un agriculteur philosophe et un professeur de médecine. Face au mal-être contemporain, face à la crise de sens et aux désastres écologiques, ils proposent des remèdes. Après avoir discuté, dialogué, échangé, chacun a écrit un chapitre, fruit de son expérience, donnant au lecteur des pistes pour agir et des conseils pratiques. C'est en se changeant que l'on changera le monde.
Lu par : Michel Audierne
Durée : 10h. 50min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 22679
Résumé:Le témoignage d'hommes et de femmes dont l'altruisme est une seconde nature.
Lu par : Annie Séjourné
Durée : 9h.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 23514
Résumé:La France a toujours vécu d'une tension entre l'esprit national et le génie des pays qui la composent, entre l'universel et le particulier. Mona Ozouf se souvient l'avoir ressentie et intériorisée au cours d'une enfance bretonne. Dans un territoire exigu et clos, entre école, église et maison, il fallait vivre avec trois lots de croyances disparates, souvent antagonistes. À la maison, tout parlait de l'appartenance à la Bretagne. L'école, elle, au nom de l'universelle patrie des droits de l'homme, professait l'indifférence aux identités locales. Quant à l'église, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'école comme celle de la maison. . En faisant revivre ces croyances désaccordées, Mona Ozouf retrouve des questions qui n'ont rien perdu de leur acuité. Pourquoi la France s'est-elle montrée aussi rétive à accepter une pluralité toujours ressentie comme une menace ? Faut-il nécessairement opposer un républicanisme passionnément attaché à l'universel et des particularismes invariablement jugés rétrogrades ? À quelles conditions combiner les attachements particuliers et l'exigence de l'universel ? En d'autres termes, comment vivre heureusement la «composition française» ?
Lu par : Fabienne Chalendard
Durée : 2h. 15min.
Genre littéraire : Société/économie/politique
Numéro du livre : 25110
Résumé:Des voix toujours plus nombreuses s'élèvent pour demander que les malades incurables souffrant de handicaps très lourds ou de douleurs invalidantes chroniques se voient reconnaître, comme c'est déjà le cas dans certains pays, le droit de mettre fin à leurs jours avec l'aide de médecins. Le débat est régulièrement relancé par les médias relayant les appels de patients désespérés, mais aussi de leur famille ou des équipes soignantes qui se sentent abandonnées face à un choix tragique : se mettre hors la loi en "donnant la mort" ou bien "laisser souffrir mille morts". Entre le maintien du statu quo par crainte qu'un pas vers "l'euthanasie active", même sévèrement encadrée, n'ouvre à d'incontrôlables dérives et le cas extrême de la Suisse où des sociétés privées peuvent faire de la publicité pour un service de "suicide assisté", quel parti adopter ? Luc Ferry et Axel Kahn mettent en perspective les arguments qui plaident pour ou contre une évolution de la loi en ce domaine. Philosophe et ancien ministre, Luc Ferry est notamment l'auteur de Vaincre les peurs. Médecin généticien, auteur de nombreux essais, Axel Kahn a notamment été membre du Comité consultatif national d'éthique.